P lus de 70% des français déclarent se réveiller au moins 1 fois par nuit et plus de 30% souffrent d’au moins un trouble du sommeil (insomnie, apnée..). Près de 4 millions de français consomment régulièrement des somnifères (benzodiazépines…). Ces médicaments ne sont pas sans risques, surtout pris en grande quantité.
Est-ce que je souffre de troubles du sommeil?
Quels sont les troubles de sommeil et en êtes-vous victime?
- Vous avez des difficultés à vous endormir et/ou vous réveillez la nuit : ce sont des insomnies.
- Vous avez tout le temps envie de dormir? On parle d’hypersomnie.
- Vous respirez mal la nuit, ronflez, suffoquez : ce sont des troubles du sommeil liés à votre appareil respiratoire.
- Le rythme de votre sommeil semble décalé, difficultés à s’endormir/se lever “à la bonne heure”, souffrir du décalage horaire etc. : ce sont des troubles du rythme circadien
- Vous faites des choses étranges durant votre sommeil : ce sont des parasomnies
Sachez que tous ces troubles du sommeil peuvent être accompagnés avec la naturopathie. Vous pouvez trouver différents outils pour auto-tester votre sommeil ici.
Le manque de sommeil et ses effets sur la santé
Moins de 5 heures de sommeil par nuit augmenterait de 48 % le risque d’infarctus, et de 15 % celui de subir un AVC.
18 heures consécutives passées sans dormir provoquent les mêmes effets qu’un taux d’alcoolémie de 0,5 gramme par litre de sang, soit la limite autorisée, et 24 heures sans sommeil à 1 gramme par litre.
Des chiffres choquants, et pour cause. Lors de notre sommeil, le corps se régénère, se répare. Un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité peuvent engendrer d’autres troubles, notamment pour conséquence un déséquilibre hormonal :
- Prise de poids : Lorsque l’on dort, le cerveau travaille dur pour rétablir l’équilibre hormonal. Le manque de sommeil mène à une surproduction de ghréline (hormone de la faim) et à une baisse de leptine (hormone de la satiété). Sauf à l’heure des repas, ces deux hormones sont habituellement sur un pied d’égalité. Or, si vous manquez de sommeil, la sensation de faim est constamment présente, en raison de l’excès de ghréline. Les centres de récompense du cerveau ont aussi tendance à s’activer, ce qui vous attire vers des aliments gras, sucrés ou salés, comme la junk food. De plus, le manque de sommeil influe sur l’activité métabolique en réduisant vos dépenses énergétiques, ce qui peut donc mener à une prise de poids et à une augmentation de l’IMC.
- Troubles cardio-vasculaires : Un manque de sommeil chronique conduit à la production d’hormones et de molécules qui augmentent le risque cardiaque mais aussi d’autres risques, comme l’hypertension artérielle et le cholestérol, le diabète de type II, AVC… Une privation de sommeil peut augmenter jusqu’à 48% le risque de crises cardiaques et de troubles cardiovasculaires, souvent responsables de décès précoces.
- Fragilité du système immunitaire : Parmi les cellules immunitaires, un grand nombre fonctionne selon le rythme circadien jour/nuit. Or, si le sommeil est perturbé, ces cellules ne peuvent jouer pleinement leur rôle dans l’organisme. On assiste alors à une altération du nombre et de la qualité des globules blancs qui combattent, en temps normal, les infections et les virus. Cela affecte aussi les lymphocytes, cellules chargées de produire les anticorps. Lorsque vous êtes privé de sommeil, vous êtes donc plus susceptible de tomber malade.
- Altération des fonctions cognitives : Pendant le sommeil, le cerveau procède à l’évacuation des toxines du tissu cérébral. Lorsque ces toxines ne sont pas correctement éliminées, les fonctions psychologiques comme la coordination et la concentration sont mises à mal. ar ailleurs, une étude américaine a découvert que des nuits de moins de 5 heures feraient croître le risque de démence chez les personnes âgées. C’est pendant la phase de sommeil lent qu’a lieu, surtout chez les enfants, la consolidation des apprentissages. Or, le manque de sommeil affecte les capacités de mémorisation et celles d’enregistrer les informations reçues pendant la journée.
- Troubles psycho-émotionnels : Les hormones du bien-être, sérotonine et endorphines, sont elles aussi sécrétées par l’amygdale pendant la nuit. Si vous ne dormez pas suffisamment, l’adrénaline et le cortisol, hormones du stress, prennent la place des premières. Cela a pour conséquence de favoriser la survenue d’émotions négatives, menant à des troubles anxieux, voire dépressifs.
Le rire et le sommeil sont les meilleurs remèdes du monde.
Proverbe Irlandais 🙂
Les dangers des somnifères
Un somnifère peut en effet s’avérer utile. Normalement, ces médicaments ont été créés pour une prise ponctuelle. Or ils sont en moyenne utilisés pendant 7 mois!!
La prise de somnifère multiplie par 2 le risque de mortalité, augmente de 40% le risque de développer un syndrome d’Alzheimer, peut créer une vraie dépendance physique et psychologique.
Les solutions naturelles pour dormir
Un naturopathe va vous questionner sur votre sommeil, le but étant de comprendre comment se manifeste le trouble : difficulté d’endormissement, réveils nocturnes, cogitations, cauchemars etc.
Parallèlement à cela, pour solutionner votre problème de sommeil, le naturopathe va enquêter sur votre mode de vie, vos émotions : le but étant de voir si, derrière le trouble de sommeil ne se cache pas une autre problématique qu’il faudrait bien sûr travailler pour obtenir des résultats pérennes.
La phytothérapie (valériane, aubépine, passiflore, tilleul, camomille etc) en infusion, sous forme de gemmothérapie avec les macérants de bourgeon ou via l’aromathérapie (les huiles essentielles) feront partie des outils naturopathiques proposés pour résoudre votre trouble du sommeil.
Mais l’hydrothérapie, la relaxation, l’alimentation, l’hygiène de vie par exemple sont des voies moins évidentes mais tout aussi importantes pouvant vous aider à mieux dormir.
Si vous souhaitez une consultation personnalisée, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre naturopathe à distance ou au cabinet ici :
Sources : Enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) de 2016
