En Naturopathie, nous utilisons fréquemment les plantes pour leurs innombrables bienfaits… N’oublions pas que la majorité des médicaments sur le marché ont au départ étaient inspirés des vertus des plantes!
La Phytothérapie
La phytothérapie c’est l’usage des plantes médicinales dans le but d’entretenir ou d’améliorer son capital santé ou son bien-être. En phytothérapie, on utilise la forme la plus “brute” de la plante. Cueillie en nature par un herboriste, elle est souvent séchée (certaines plantes peuvent se consommer fraîches, comme les aromatiques par exemple).
Dans le cadre de la phytothérapie, les plantes peuvent être consommées sous forme d’infusion, de décoction, et plus récemment sous forme de gélule ou de comprimés. Mais au fait quelle différence entre infusion et décoction?
Un infusion consiste à faire bouillir de l’eau avant de la verser sur la plante, puis de laisser la plante dans cette eau une dizaine de minutes minimum, idéalement avec la soucoupe recouvrant la tasse pour conserver un maximum de principes actifs qui pourraient sinon en profiter pour s’échapper avec la vapeur. On utilise l’infusion pour les parties solubles de la plante comme les feuilles, les graines ou les fleurs (camomille, verveine, mauve par exemple).
Une décoction, à l’inverse, consiste à ajouter la plante dans de l’eau bouillante et à maintenir l’ébullition quelques minutes. La décoction est utilisée lorsque la plante est plutôt robuste, non soluble dans l’eau, comme lorsque l’on utilise les racines ou l’écorce de la plante (valériane, gingembre par exemple).
L’utilisation des infusions et tisanes a une action tout en douceur, mais a une efficacité non négligeable! Elles peuvent avoir de nombreuses contre-indications, notamment certaines inter-actions avec des médicaments. Douces mais inefficaces ou inoffensives, elles sont à utiliser avec précaution, idéalement avec l’avis de votre pharmacien ou naturopathe.
La Gemmothérapie
La Gemmothérapie est une discipline de la phytothérapie. C’est une méthode utilisant les bourgeons et les jeunes pousses d’arbres, d’arbustes et de plantes, qui sont préparés à l’état frais par macération directe dans trois solvants, un mélange d’eau, de glycérine et d’alcool.
Le bourgeon, constitué de tissus embryonnaires, contient toute l’énergie vitale concentrée et les principes actifs nécessaires au développement de l’arbre en devenir. A lui seul le bourgeon renferme les propriétés des fleurs, des fruits et des feuilles, ce qui explique la grande efficacité d’action des extraits de bourgeons. Les tissus embryonnaires qui composent le bourgeon contiennent tout le patrimoine génétique de la future plante. Ces tissus végétaux sont riches en acides nucléiques, acides aminés, phyto-hormones, vitamines, oligo-éléments, minéraux et sève. De nombreux autres principes actifs contenus dans le bourgeon ne seront plus nécessairement présents dans la plante adulte ou alors en moindre quantité. Récolté juste avant l’éclosion, le bourgeon conserve toute sa pureté et sa force.
Pour une facilité d’utilisation et une garantie de la concentration du produit, je choisis de travailler avec des macérats de bourgeons réalisés par des laboratoires spécialisés comme HerbalGem.
Les bourgeons peuvent utilisés pour un traitement “éclair”, mais en principe, nous utilisons les bourgeons dans le cadre de cure de plus ou moins longue durée, c’est un traitement de fond. Il faut compter environ 3 semaines pour pouvoir vraiment juger des effets d’un bourgeon. Les bourgeons sont très puissants et apportent très souvent satisfaction, c’est un de mes outils “chouchou”!
L’Aromathérapie
Et enfin, l’une des plus en vogue, mais surtout l’une des formes les plus concentrées et les plus fortes de la plante, l’aromathérapie et ses huiles essentielles. Mais au fait, comment fait-on une huile essentielle?
L’huile essentielle est obtenue par distillation de la plante. La distillation est connue depuis des siècles. Elle consiste à mélanger dans une cuve (corps de l’alambic) la partie de la plante à distiller et de l’eau, à chauffer le mélange pour que l’eau se transforme en vapeur, puis à récupérer et à refroidir cette vapeur chargée d’essence pour en récupérer l’huile essentielle (voir schéma ci-dessus). Dans le dernier récipient on retrouve le concentré, l’huile essentielle (corps gras) qui va “flotter” à la surface. L’eau en dessous n’est pas à jeter, il s’agit de ce que l’on appelle “eau florale” ou “hydrolat”. Cette eau florale est aussi chargée des principes actifs de la plante, mais à bien moindre concentration.
Les hydrolats sont méconnus et pourtant, je les utilise personnellement et les recommande souvent, car ils sont parfaitement sans dangers, selon les plantes, ils peuvent être ingérés par tous, à l’image de l’eau de Fleur d’Oranger que l’on peut utiliser chez le nourrisson dès 3 mois pour l’apaiser dans le biberon du soir. Contrairement aux huiles essentielles, ils ont la particularité d’être fragiles, et je vous conseille vivement de les conserver au réfrigérateur pour ne pas altérer leurs vertus.
Les huiles essentielles, vous l’aurez compris du fait de leur importante concentration en principes actifs sont à utiliser pour les traitements “de choc”, sur une très courte durée (maximum 5 jours consécutifs selon les huiles). On les utilisera pour les virus, les douleurs aigües, les troubles émotionnels passagers.
J’en profite pour rappeler l’hyper-efficacité des huiles essentielles. C’est naturel, ce sont des plantes; certes! Mais les huiles essentielles sont à utiliser avec grande précaution! Sur les personnes fragiles, je vous recommande vivement de demander l’avis de naturopathe ou de votre herboriste (je précise herboriste car bon nombre de pharmaciens ne sont pas formés à l’aromathérapie et vous déconseillerons la majorité des utilisations par simple principe de précaution!) avant toute utilisation (femmes enceintes, enfants, personnes souffrant de maladie chronique etc).
Le principe fondamental des huiles essentielles, c’est le DOSAGE! Quand on parle de 3 gouttes, ce n’est pas 4… Il faut être rigoureux quand on souhaite utiliser l’aromathérapie. De même, l’important c’est de ne pas s’exposer à de trop grosses doses : en médication + cosmétique + produits ménagers maison par exemple! En aromathérapie, chaque goutte compte…